Ce besoin de financement peut être ponctuel ou permanent selon la stratégie du top management pour la rénovation des outils de production.
L’analyse du besoin de financement se fait dans le cadre d’un plan de financement prévisionnel qui récapitule les besoins et les ressources de l’entreprise pour les prochaines années. La démarche adoptée est la suivante :
-Un plan brut, hors financement, est établi et fait apparaître le besoin de financement.
-Le besoin de financement est apuré grâce à des crédits de montant et durée adaptés aux caractéristiques du besoin de financement et à la structure financière de l’entreprise.
-Le plan de financement définitif est alors établi, incluant les concours bancaires nouveaux ainsi que les remboursements qui en découlent.
L’identification du risque de crédit consiste en la recherche des causes d’insolvabilité de l’emprunteur. Son origine provient du non survenance des flux ou leur mauvaise estimation ou leur diminution de manière significative.
L’insolvabilité provient de l’environnement externe et /ou interne de l’entreprise.
Les facteurs externes sont constitués par la situation géopolitique, économique ou sociale du pays ainsi que la situation de la branche d’activité où l’entreprise exerce son métier.
Les risques économiques proviennent des crises qui entraînent une vague de faillite ou des phases d’alternance de la conjoncture. Le crédit man doit veiller à une bonne estimation du risque de récession et de ses conséquences sur la santé des firmes.
De même, l’analyse du secteur est une donnée primordiale dans l’étude de la demande de financement. Ceci a amené les organismes financiers à mettre en place des cellules chargées de l’étude approfondie des différents secteurs de l’activité économique. Ces services suivent l’évolution des secteurs et étudiant leurs caractéristiques afin d’en dégager les perspectives de développement et les normes qui serviront pour l’analyse de la situation financière de l’emprunteur.
Les facteurs internes sont issus des spécificités managériales imprégnées par le top management aux autres membres de la firme. Ils sont constitués essentiellement de :
-La compétence et la moralité des dirigeants.
-La maîtrise du processus de production. Cela consiste à apprécier les atouts dont dispose l’entreprise en matière de brevets, de flexibilité de l’outil de production et de maîtrise du coût de revient.
L’évaluation du risque de défaillance repose essentiellement sur l’appréciation de la situation financière. Le crédit manager dispose d’une panoplie d’outils pour cette appréciation : ratios, soldes intermédiaire de gestion, tableaux de flux, états prévisionnels. Il cherchera à apprécier la capacité de remboursement de l’entreprise en se basant sur la capacité d’autofinancement prévisionnelle.
L’analyse se consacre tout particulièrement aux perspectives de développement de l’entreprise suite à son programme d’investissement, à la rentabilité de l’entreprise, son marché, ses produits.